La délégation d’assurance de prêt renforcée par le Covid19

L’assurance emprunteur est sortie renforcée de la crise sanitaire.
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Dans le contexte de la crise qu’a engendré le coronavirus, de nombreux propriétaires se posent des questions sur l’incidence de cette nouvelle situation sur les modalités de leurs prêts immobiliers.

Le marché immobilier et la crise sanitaire

Il ne faut pas se voiler la face, car on ne peut que constater le retentissement certain de cette crise sanitaire sur l’obtention des prêts immobiliers et l’accès à leur financement.
Mais malgré cela, il est réconfortant de constater que le Covid19 n’a pas eu d’effet sur les taux d’assurance des prêts, qui dépend seulement de l’état de santé du futur emprunteur.

L’importance de l’assurance emprunteur dans un emprunt immobilier

Les banques exigent cette assurance afin de sécuriser l’obtention d’un crédit immobilier. 
En effet, en cas de défaillance de l’emprunteur, cette assurance le remplace durant un temps prévu d’avance dans le contrat.
Il s’agit de cas comme l’Incapacité Temporaire du Travail (ITT), l’Incapacité Permanente et Partielle (IPP), l’Invalidité Permanente et Totale (IPT) la Perte Totale et Irréversible d’Autonomie (PTIA), et de décès.

Que deviennent ces garanties avec le Coronavirus ?

En raison de la crise sanitaire et économique que nous vivons de nouvelles préoccupations assaillent l’emprunteur.
Celui-ci se pose des questions telles que : si je venais à être atteint par le Covid 19, serais-je couvert par mon assurance emprunteur ? Ou encore, si en raison de ce virus, je venais à perdre mon emploi, les échéances de mon prêt seraient-elles réglées ?

Il faut savoir que tous les emprunteurs ne sont pas couverts par l’assurance perte d’emploi. Cette garantie fonctionne seulement en cas de licenciement économique, et seuls les salariés compris dans une tranche d’âge variant entre 50 et 65 ans ayant obtenu un contrat en CDI peuvent y prétendre.

De plus, en cas de chômage partiel, les emprunteurs ne sont pas considérés par la législation comme étant des demandeurs d’emploi.
Certaines assurances proposent cette garantie en option, mais elle est chère et rare.

Des mesures prises par le gouvernement

Durant cette crise sanitaire il est prévu par ordonnance que les délais échus des contrats d’assurance de prêt seront prolongés, et que les procédures seront adaptées en fonction de la date du déconfinement.

Les banques proposent aux emprunteurs qui se trouvent dans le besoin par suite de baisse ou cessation d’activité, des reports de mensualités pouvant atteindre 6 mois, et un contrat de prêt modulé.
Mais cela ne veut pas dire que la dette sera effacée. Le crédit immobilier reste valable, et les cotisations, mêmes aménagées, doivent finalement être acquittées… Cette flexibilité coûtera plus cher à l’assuré.

Profitez de la « Loi Hamon » et de l’amendement Bourquin !
Il s’agit, pour les emprunteurs souhaitant une délégation d’assurance de se tourner vers cette réglementation qui permet de changer d’assureur à la date anniversaire annuelle de son contrat, en respectant un préavis de deux mois, ou d’opter pour la loi Lagarde qui vous donne le droit de choisir vous-même votre assurance emprunteur.

En raison du confinement et de ses répercussions économiques, il est possible actuellement d’effectuer ce changement durant les trois mois suivant la fin de l’état d’urgence sanitaire.

À l’attention des emprunteurs qui, en raison du confinement et de ses répercussions, auraient manqué la date anniversaire de leur contrat pour changer d’assurance, le gouvernement a fixé au 30 août 2020 la date limite pour effectuer cette opération.

Du renouveau pour la délégation d’assurance

La délégation d’assurance a bénéficié d’un bon dépoussiérage, et qu’elle sort renforcée de cette période du Covid 19.
Le confinement, le chômage partiel, le télétravail, les difficultés de tous ordres, les inquiétudes concernant les approvisionnements et le pouvoir d’achat ont contraint les Français à se pencher sur leur budget et à se montrer plus rigoureux dans la gestion de leurs dépenses.

En cette période, les courtiers et les assureurs font face à une augmentation de demandes de changement, car les assurés recherchent des solutions économiquement meilleures.

Finalement, cette crise aura peut-être pour effet de déboucher sur un marché de la délégation d’assurance de prêt concurrentiel et plus adapté aux événements que nous vivons.