Assurer un prêt immobilier après 60 ans : des alternatives à connaître

Comment faire pour obtenir un prêt immobilier et l'assurer après 60 ans ? Tout ce qu'il faut savoir.
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Un senior peut rencontrer des difficultés à accéder à un crédit immobilier du fait de l’exigence d’assurance. Pourtant, des solutions existent pour assurer votre emprunt et réaliser un projet d’investissement ou d’achat de votre résidence. Nous vous proposons de faire le tour des alternatives à l’assurance de prêt pour les plus de 60 ans et de comprendre les accompagnements possibles pour de telles démarches.

Assurer un prêt immobilier après 60 ans : une exigence pour obtenir un crédit

Assurer un prêt immobilier, même après 60 ans, est une exigence de tout organisme prêteur pour obtenir un crédit. Qu’il s’agisse de l’achat d’une résidence principale ou d’un investissement, les seniors peuvent tout à fait espérer accéder à la propriété. Ce public demeure tout de même bien reçu par les banquiers qui estiment leurs revenus de retraités (bien qu’à la baisse) et aussi leur patrimoine. Les prêteurs peuvent ainsi souvent demander un apport en provenance de l’épargne pour diminuer la durée du crédit immobilier et mieux sécuriser ce dernier. La majorité des seniors de plus de 65 ans s’engagent, en effet, dans des emprunts à la durée maximale de 15 ans.

Si emprunter dans l’immobilier reste accessible aux seniors, c’est bien assurer ce crédit qui reste l’étape la plus délicate. Le coût de l’assurance de prêt est inclus dans le montant global du crédit à rembourser et donc dans les mensualités. De nos jours, avec des taux d’emprunt au plus bas, le montant de cette assurance compte pour une part très importante du montant à rembourser au prêteur. Et ce coût augmente en avançant en âge avec même des assureurs qui ajoutent des surprimes ou des limitations en âge une telle assurance pourtant indispensable…

Freins et limitations possibles face au public senior

La garantie décès invalidité de l’assurance emprunteur peut freiner certaines banques ou organismes prêteurs face au public senior. En avançant en âge, ce risque est logiquement plus important en comparaison au public jeune investisseur dans l’immobilier. De plus, certains seniors âgés de plus de 60 ans rencontrent déjà des soucis de santé et peuvent être reconnus en ALD (Affection Longue Durée). Assurer un prêt immobilier reviendra alors plus cher qu’une personne jeune en bonne santé.

Il se peut aussi que des assureurs limitent en âge l’adhésion à une assurance de prêt immobilier. Généralement, c’est après 65 ans que cette étape est plus délicate avec les contrats des banques. Enfin, après 85 ans, assurer son crédit immobilier devient mission impossible.

La bonne nouvelle pour les seniors retraités est aussi que certaines garanties de l’assurance emprunteur ne sont plus nécessaires. Citons, la garantie Perte d’emploi, mais aussi les garanties invalidité partielle ou totale (IPP, IPT et ITT). En supprimant de telles garanties et en ajoutant une surprime à la garantie décès-invalidité, le tarif de l’assurance retrouve un meilleur équilibre tarifaire.

Le questionnaire médical

Les assureurs demandent de remplir un questionnaire médical aux potentiels emprunteurs. Ici, l’honnêteté est exigée, car toute omission entraîne l’annulation des garanties de l’assurance de prêt immobilier, et donc des difficultés financières en cas de coup dur durant la vie du crédit. Suite à ce questionnaire dûment rempli et en faisant preuve de bonne foi, l’assureur évaluera le montant d’une possible surprime, notamment pour les plus de 65 ans.

Des alternatives à l’assurance emprunteur pour sécuriser la banque

Il est possible d’emprunter sans passer par une assurance de prêt immobilier. Parmi les alternatives possibles pour sécuriser la banque citons le nantissement, la caution ou encore l’hypothèque.

Le nantissement

Différent d’un simple apport en épargne pour réduire le montant et la durée de l’emprunt immobilier, le nantissement consiste à disposer d’une épargne assez importante pour garantir le crédit. Le montant du nantissement peut même être plus important que le montant du prêt immobilier selon les risques évalués par l’organisme prêteur.

Le nantissement se rapproche d’une forme de « gage » sur une assurance-vie, une épargne salariale, des actions ou d’autres titres et liquidités possibles. On parle alors de compte à nantir et ce dernier peut ne pas être domicilié à la banque prêteuse, bien que cette dernière conserve le droit et la légitimité de bloquer cet argent pour assurer le prêt immobilier.

Cette alternative à l’assurance de prêt des seniors doit être bien étudiée et réfléchie en amont avant de s’engager. Le nantissement peut en effet être partiel ou total selon les cas de figure.

La caution

Les seniors freinés par l’accession à un prêt immobilier pour cause d’assurance peuvent également faire appel à un proche pour se porter caution. Il s’agit souvent d’un membre de la famille qui se porte caution du remboursement du capital emprunté en cas de coup dur touchant les emprunteurs.

Il existe aussi des sociétés de cautionnement mutuel ou pour les fonctionnaires la caution de la mutuelle fonctionnaire qui peut aussi garantir un prêt. Faire appel à un proche restant plus risqué, les alternatives de sociétés de cautionnement restent les plus intéressantes à étudier si le profil du senior emprunteur n’est pas jugé trop à risque.

L’hypothèque

L’hypothèque s’érige comme une autre alternative à l’assurance emprunteur des seniors. Il est possible d’hypothéquer des biens ou des droits immobiliers pour garantir un crédit. La procédure d’hypothèque a un coût à anticiper comprenant notamment des frais de notaire, de conservation, d’enregistrement ainsi que des taxes spécifiques.

En matière d’hypothèque, on peut parler de prêt viager hypothécaire ou de prêt hypothécaire cautionné. La première alternative en viager est surtout favorable pour un profil d’emprunteur senior sans enfant. En cas de décès prématuré de l’emprunteur, la banque rembourse le capital du crédit immobilier avec la vente du bien en viager et sans contrainte de succession. La seconde alternative dite prêt hypothécaire cautionné peut inclure des héritiers. Ce bien hypothéqué sert au paiement des mensualités du crédit immobilier et au décès de l’emprunteur, il est vendu ou les héritiers le conservent et remboursent à la banque le capital restant dû de l’emprunt.

Pour bien comprendre les spécificités de chacune des alternatives énumérées sommairement ici, n’hésitez pas à vous rapprocher d’un spécialiste. Vous pourrez alors évaluer précisément les conditions ainsi que les avantages et les inconvénients de ces différentes options qui peuvent éviter de souscrire une assurance de prêt immobilier.

L’accompagnement d’un spécialiste pour assurer son emprunt

Les contrats d’assurance proposés par les banques et dits contrat de groupe sont souvent ceux qui comportent le plus de limitations pour les emprunteurs seniors de 60 ans et plus. Toutefois, des alternatives existent à ces contrats de groupe. On parle alors des délégations d’assurance et de contrats individuels que les banques ont pour obligations d’accepter si les garanties correspondent à celles exigées.

Des plateformes en ligne telles qu’Empruntis avec son service de simulateur ou des courtiers en assurance peuvent vous accompagner pour assurer votre prêt immobilier, même après 65 ans.

  • Avec le simulateur Empruntis, remplissez un questionnaire vous demandant le montant du crédit immobilier, sa durée et le taux de l’assurance et accédez à un comparatif personnalisé. Pour ce faire, pensez idéalement, en amont, à demander un devis d’assurance à votre banque et à bien identifier le taux de cette couverture. Cela vous permettra d’identifier les meilleurs prix pour une telle protection.
  • Chez Bonne-Assurance.com, en tant que courtier-comparateur nous accompagnons également les emprunteurs seniors dans leur démarche de recherche d’une assurance adaptée. Utilisez notre comparateur en ligne pour assurer votre nouvel emprunt et obtenez l’aide d’un conseiller par téléphone en cas de besoin d’accompagnement plus précis.

 

La convention AERAS pour une assurance de prêt Risque aggravé facilitée

Les emprunteurs seniors sont souvent reconnus pour risque aggravé de santé par l’assureur et sont désormais aidés par la convention AERAS (Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé). Pour pouvoir bénéficier de ce facilitateur à l’assurance de prêt immobilier, certaines conditions doivent être respectées. A savoir : avoir moins de 70 ans et devoir assurer un crédit immobilier d’un montant maximal de 320 000 €.