Si la pose d’implants mammaires n’est prise en charge que sous certaines conditions par l’Assurance Maladie, les complications qui en résultent telles qu’une fuite de gel silicone ou une menace imminente de rupture sont couvertes.
Implants mammaires au gel de silicone : des cas de rupture signalés
En France, environ 30 000 femmes ont des implants mammaires. Les implants peuvent avoir été posés à la demande des clientes elles-mêmes, notamment pour des raisons d’esthétique, mais peuvent également avoir été mis en place après une prescription médicale dans le cadre d’une chirurgie réparatrice. Si les implants sont conçus à la base pour durer dans le temps, les cas de fuite de gel de silicone ne sont cependant pas rares.
Le 29 mars 2010, l’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a en l’occurrence décidé le retrait sur le marché des implants mammaires au gel de silicone produits par la société PIP, plusieurs cas de rupture ayant été signalés. Le 28 septembre 2010, l’Afssaps a recommandé la prise en charge et le suivi des personnes ayant des implants au gel de silicone.
Prise en charge de l’Assurance Maladie
L’Assurance maladie prend en charge aussi bien les complications relatives à une fuite avérée de gel de silicone que les interventions réalisées à titre préventif. Si la pose initiale de l’implant défectueux a été réalisée dans le cadre d’une chirurgie réparatrice, donc couverte par l’Assurance Maladie, le diagnostic est également remboursé, de même que le retrait de l’implant initial, le coût du nouvel implant, les frais d’hospitalisation et les soins donnés après l’intervention.
Si les prothèses mammaires ont été mises en place dans le cadre de la chirurgie esthétique, en d’autres termes non prise en charge par l’Assurance Maladie, le diagnostic permettant de déceler une rupture d’enveloppe ou une fuite imminente du gel de silicone est néanmoins remboursé. L’Assurance Maladie couvre aussi le retrait des prothèses défectueuses, ainsi que les frais d’hospitalisation et les soins post-opératoires, mais pas le nouvel implant ni sa pose.