Comment les assureurs peuvent-ils utiliser les objets connectés pour mieux évaluer le risque ?

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Remerciements

J’adresse mes remerciements aux personnes qui m’ont aidé dans la réalisation de ce mémoire.

En premier lieu, je remercie ma directrice de mémoire, Elisabeth LAMBERT, qui m’a guidé dans mon travail et m’a aidé à trouver des solutions pour avancer tout en se montrant toujours disponible.

Je remercie également Mallaury FREMIOTpour son aide au quotidien ainsi que l’ensemble de l’équipe de formateur de L’IF2E pour leur aide précieuse tout au long de l’année et notamment Mme RITRINGER qui a su, dans des moments difficiles me redonner courage et motivation.

Synthèse en anglais

Today, the practice in insurance premiums is extremely simple: the insurance contributions paid by the greatest number are used to finance the compensation of the minority who is stricken.

With the arrival of new technologies, objects known as “connected” are increasingly present in the daily lives of the French and represent an important opportunity for insurers. Indeed, the latter transmit and make available a wealth of information that can prove very useful to the insurer in its logic of improvement and risk apprehension by allowing a more flexible approach, known as ” dynamic pricing “.

My thesis is therefore to find solutions to improve risk management in various fields of insurance: Automotive, Housing and Health.

Through the information transmitted by the connected objects in real time, we will see how the insurer can set up an insurance premium based on the behavior of the insured.

This dynamic pricing will ultimately improve risk management and therefore the solvency of companies.

Finally, this thesis also deals with the limits and constraints of the use of connected objects both from the point of view of the insured and insurers.

The purpose of this thesis is to show the need for a mix between current underwriting techniques and innovative underwriting techniques.

Introduction

De nos jours , l’émergence des nouvelles technologies a favorisé la multiplication de nouveaux risques obligeant les assureurs à réagir en effectuant de profondes mutations afin de répondre aux différents enjeux et attentes de leurs assurés.

Si les assureurs développent aujourd’hui le numérique au sein de leur structure, c’est d’abord pour favoriser la prospection et la fidélisation de leur clientèle afin de garnir leur portefeuille et d’ainsi augmenter leurs chiffres d’affaires.

Cependant, une augmentation du chiffre d’affaire n’est pas forcément synonyme d’une augmentation des marges bénéficiaires. En effet dans l’assurance où le cycle de production est dit « inversé » la rentabilité repose essentiellement sur des règles assurantielles strictes où les prévisions des actuaires sont la clé de voûte de la rentabilité des sociétés d’assurance. 

En effet la pratique veut que les primes d’assurances répondent à un principe extrêmement simple, qui prévaut depuis plus de trois siècles et demi : les cotisations versées par le plus grand nombre servent à financer l’indemnisation de la minorité qui se trouve sinistrée.

Avec l’arrivée des nouvelles technologies, les objets dits « connectés » sont de plus en plus présents dans le quotidien des français et représentent alors une opportunité grandissante pour les assureurs. En effet, ces dernières transmettent et mettent à disposition une profusion d’informations qui peuvent s’avérer très utiles à l’assureur dans sa logique d’amélioration et d’appréhension du risque en permettant une approche plus flexible, connue sous le nom de « tarification dynamique ».

Cette approche des assureurs répond à un besoin de mieux cerner les aléas et le profil de leurs assurés afin que leurs différents calculs soient mieux affinés et correspondent à la réalité du risque. Les assurés peuvent en effet avoir tendance à ne pas déclarer l’exactitude du risque par manque de connaissance technique, par envie de baisser leurs primes d’assurances ou encore par omission involontaire.

Nous pouvons donc nous demander par quels moyens les sociétés d’assurances peuvent utiliser ces objets connectés pour améliorer l’évaluation des risques ?

Les techniques d’évaluation des risques actuels sont-elles toujours appropriées face à l’émergence des nouveaux risques ? Quels sont les freins liés à la mise en place de cette nouvelle tarification dynamique ?

Après avoir étudié la place des méthodes actuelles de tarification dans le monde assurantiel, nous verrons si les objets connectés peuvent permettre une amélioration de l’appréhension des risques. Enfin nous analyserons les éventuels inconvénients de ce nouveau type de tarification.

Avant de s’intéresser aux outils digitaux qui pourraient apporter des améliorations dans le domaine de la souscription, il parait important d’étudier les mécanismes actuels qui permettent d’évaluer le risque et ainsi de mieux le connaître.

Nous étudierons donc, dans cette première partie, les méthodes qui sont aujourd’hui mises en place dans l’évaluation du risque avant de voir, dans un seconds temps, les limites auxquelles ces méthodes traditionnelles de calcul du risque peuvent se heurter.