Conclusion

Sommaire du Mémoire

1 — Comment les assureurs peuvent-ils utiliser les objets connectés pour mieux évaluer le risque ?
2 — Notions d’assurance et de risque
3 — La sélection du risque aujourd’hui – Les méthodes traditionnelles de calcul de prime
4 — La sélection du risque aujourd’hui – Les problématiques liées à la sélection du risque actuel
5 — L’apport possible des objets connectés dans la sélection du risque
6 — L’apport possible des objets connectés dans la sélection du risque – L’automobile
7 — L’apport possible des objets connectés dans la sélection du risque – L’habitation / L’entreprise
8 — L’apport possible des objets connectés dans la sélection du risque – La santé
9 — Les freins liés à l’utilisation des objets connectés – Les réticences des assurés
10 — Les freins liés à l’utilisation des objets connectés – Les réticences des assureurs
11 — Conclusion
12 — Bibliographie

Les objets connectés et l’intelligence artificielle représentent des opportunités grandissantes pour les assureurs. D’après une étude d’Accenture de 2016, les assureurs sont plus de la moitié à y voir une nouvelle source de revenus dans les trois prochaines années.

Ces derniers devraient rendre possible la fidélisation de la clientèle en favorisant l’expérience client à travers leurs aspects ludiques et pratiques mais ils permettraient surtout aux assureurs de mieux évaluer les risques. La multitude d’informations transmises par les objets connectés sur l’environnement et le comportement de l’assuré devraient légitimer, à terme, d’affiner le risque tout en mettant en place des actes de préventions.

Le voyage risque cependant d’être long pour les assureurs tant les étapes à suivre paraissent nombreuses et complexes. C’est un travail qui prendra sans l’ombre d’un doute plusieurs années à porter ses fruits.  En effet, l’utilisation des objets connectés dans l’appréhension des risques est encore loin d’être un système parfait. Cette nouvelle technique d’évaluation n’est pas encore assez mature dans l’esprit des assureurs comme des assurés.

En effet les assureurs se heurtent à une législation parfois bloquante quant à l’utilisation des données personnelles des assurés, tout en devant faire face à l’arrivée de nouveaux concurrents sur le marché.

Les assurés eux, s’ils sont ouverts aux nouvelles technologies, peuvent se montrer réticents quant à l’utilisation de leurs données personnelles qui seraient susceptibles d’augmenter leurs primes d’assurance.

Malgré ces réticences, les promesses des objets connectés ne sont pas remises en cause : l’intérêt des assureurs est bien là, et les prévisions de croissance du marché des objets connectés incitent à l’optimisme.

On peut légitimement penser que les objets connectés, couplé au Big Data peuvent solutionner un grand nombre de problèmes, coûteux pour l’assureur. On pense par exemple ici à la fraude. Les objets connectés sont donc une mine d’or. Certes, leur mise en place a un coût puisqu’il faut recruter des personnes avec de nouvelles compétences et expertises, mettre en place la technologie au sein de la chaîne de valeur, s’équiper autrement. Mais l’investissement peut s’avérer extrêmement rentable, s’il fait disparaître les 2,5 milliards d’euros qu’a coûté la fraude en 2017 selon la FFA.

Les assureurs ont donc intérêt à  investir massivement  dans ce domaine tout en s’appuyant sur les techniques d’évaluation du risques actuel (statistiques sinistres, informations de souscription, …), qu’ils ont déjà en leur possession pour faire avancer le sujet et arriver à une solution qui sera viable. Les assureurs devront se confronter aux différents acteurs (législateur, constructeur automobile ou fabricant des objets connectés, Assurance Maladie, …) pour faire évoluer la législation, ainsi que les mentalités en argumentant que les bénéfices issues des objets connectés seront supérieurs aux inconvénients qu’ils représenteront pour leurs vies privées.