Au moment où les entreprises mettent en place des mesures destinées à la reprise de l’activité, les partenaires sociaux s’interrogent sur le devenir du télétravail en France. Le groupe Malakoff Humanis a réalisé une étude sur les effets de la crise du Covid-19 sur les salariés, leur travail et leur santé.
Quelques mots sur Malakoff Humanis
Le 1er janvier 2019 marque le rapprochement de deux groupes leaders : Malakoff Médéric et Humanis. Ce nouveau groupe paritaire et mutualiste Malakoff Humanis devient le numéro 1 de la couverture santé et de la prévoyance collective. Partenaire de notre cabinet, ce géant de la protection sociale compte actuellement plus de 10 millions d’assurés, 420 000 entreprises, et plus de 7 millions d’allocataires retraite.
Le Covid-19 a favorisé la mise en place du télétravail
Depuis le mois de mai 2020, l’activité économique marque une légère tendance à la reprise. Concernant le télétravail :
- 57 % des salariés sont en télétravail (soit 41 % des salariés du secteur privé). La moitié d’entre eux découvre cette forme de travail pour la 1ère fois.
- 73 % des télétravailleurs en sont satisfaits, car il en ressort davantage de souplesse, de flexibilité, d’autonomie et de responsabilités. Leur vie privée et professionnelle sont parfaitement conciliables. Nous notons même une augmentation significative de télétravailleurs qui souhaitent poursuivre ce type d’activité.
Mais le télétravail présente aussi des risques pour la santé individuelle :
- 31 % des salariés interrogés dénoncent un impact négatif du télétravail sur leur santé psychologique durant le confinement.
- 48 % des télétravailleurs avouent avoir eu des difficultés à se déconnecter du travail. Et, 36 % d’entre eux constatent une augmentation de leur niveau de stress et de leur charge mentale.
- Les liens qu’ils entretiennent avec leurs relations de travail se sont dégradés par suite de leur isolement, et 32 % souffrent d’un manque d’accompagnement.
- Le climat familial est également perturbé : 34 % des télétravailleurs disent ne pas disposer d’un espace dédié à cet usage, ou du mobilier de travail indispensable et adapté à leur domicile.
Le Covid-19 et les arrêts maladie
Il ressort de cette enquête que 12 % des salariés se sont vu prescrire un congé maladie en avril 2020. 26 % des arrêts maladie prescrits en avril sont directement liés au Covid-19 : 14 % d’entre eux concernaient des cas confirmés ou suspectés, et 12 % étaient liés à des contacts avec des personnes contaminées.
Bien que se trouvant en arrêt de travail médicalement prescrit, 18 % des salariés ont renoncé à cet arrêt en avril 2020. Ils estimaient que le télétravail était compatible avec leur état de santé, et que la crise avait engendré une baisse de leur activité. Certains considéraient même que le confinement leur permettait de se remettre en forme.
Que pensent les salariés de leur retour en entreprise ?
- Plus de la moitié des salariés craignent leur retour en entreprise pour des raisons diverses : protocoles sanitaires contraignants, règles de distanciation sociale, nettoyage insuffisant des locaux….
- 23 % des salariés s’inquiètent à l’idée de devoir à nouveau travailler dans un bureau ou un espace partagé.
- Un salarié sur cinq redoute les changements de rythme et d’organisation du travail inhérents au déconfinement.
- 40 % des salariés d’Île-de-France sont préoccupés de devoir reprendre les transports en commun.
Qu’en est-il des soins durant le confinement ?
- 34 % des salariés déclarent avoir renoncé à un soin pendant le confinement. Cela concernait l’hospitalisation (10 %), les soins dentaires (41 %) et les consultations régulières chez un médecin généraliste ou spécialiste (27 %). Cette situation pouvait engendrer des complications pour la santé. 47 % des salariés affirment que tout cela est causé par la fermeture des cabinets médicaux, des centres optiques et audio.
- 34 % disent respecter les consignes gouvernementales en matière de confinement, et 30 % redoutaient de se retrouver contaminés en fréquentant des endroits à risque…
- 11% des salariés ont eu recours à la téléconsultation, alors qu’elle était peu plébiscitée avant la crise (1 %).
Précisions au sujet de cette étude sur le télétravail et l’absentéisme causés par le Covid-19
En ce qui concerne le télétravail
L’étude a été réalisée par le CSA, à la demande de Malakoff Humanis, auprès d’un échantillon de 1 000 salariés du secteur privé (entreprises ayant au moins 10 salariés). Les résultats ont été recueillis du 4 au 10 mai 2020, du 15 au 20 avril 2020, puis du 10 au 15 juin 2020.
En ce qui concerne l’absentéisme
Une étude IFOP a été réalisée, à la demande de Malakoff Humanis, auprès d’un échantillon de 2 970 salariés du secteur privé, du 6 au 20 juin 2020, du 2 au 17 juin 2020 et du 1er au 16 juillet 2020.
Sources et références
- https://lecomptoirdelanouvelleentreprise.com/covid-19-etudes-flash-teletravail-et-absenteisme/
- https://newsroom.malakoffhumanis.com/actualites/malakoff-humanis-decrypte-limpact-de-la-crise-sur-lorganisation-du-travail-et-la-sante-des-salaries-a-travers-les-resultats-de-ses-etudes-teletravail1-et-absenteisme2-realisees-en-mai-2020-40ce-63a59.html
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