Les particuliers, salariés et non-salariés peuvent se constituer un capital qui leur sera reversé à la retraite, grâce à un plan d’épargne individuel ou collectif. Si les plans d’épargne n’ont pas réellement séduit jusque-là, la réforme de la retraite pourra influencer sur la préférence des épargnants.
Les plans d’épargne retraite individuels et les plans d’épargne collectifs
Depuis 2003, tout individu peut épargner une certaine somme au cours de sa vie active et former ainsi un capital qui lui sera reversé plus tard à la retraite en guise de revenu supplémentaire. En règle générale, ces formes de retraite par capitalisation se déclinent en deux groupes distincts : les épargnes individuelles et les épargnes collectives.
Un particulier, salarié ou non, peut ainsi opter pour une épargne individuelle en souscrivant un PERP ou plan d’épargne retraite populaire auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurance. Le montant de ses cotisations sera librement consenti entre lui et l’organisme de placement qu’il a choisi, et les cotisations peuvent être déduites à hauteur de 10 % maximum de son revenu imposable et de huit fois le plafond de la Sécurité Sociale.
Les épargnes collectives s’adressent plus spécifiquement aux salariés d’entreprise. Une entreprise peut en l’occurrence souscrire à un plan d’épargne retraite entreprise (PERE) ou à un plan d’épargne pour la retraite collectif (PERCO) pour tous ses employés, avec une sortie en rente ou en capital. Pour les salariés de la fonction publique, les placements Prefon, CRH ou Corem fonctionnent sur les mêmes principes. En outre, les non-salariés peuvent opter pour un contrat Madelin avec une sortie en rente.
Les plans d’épargne retraite pourront mieux séduire grâce à la réforme
Aujourd’hui, le plan d’épargne retraite populaire n’a pas réellement pu séduire les épargnants, notamment parce que les fonds placés ne peuvent pas être perçus avant le départ à la retraite. La situation pourra bientôt s’améliorer étant donné que la réforme stipule une possibilité pour l’épargnant de débloquer une partie du capital qu’il a formé, à hauteur de 20 % maximum.
Concernant le plan d’épargne pour la retraite collectif, les entreprises ont l’obligation de le proposer à tous leurs salariés, ou à défaut un dispositif d’épargne retraite semblable, dès lors qu’elles offrent une retraite chapeau à leurs cadres. Par ailleurs, si aucun compte épargne temps n’est mis en place pour les employés, les entreprises devront autoriser leurs salariés à verser dans le Perco cinq jours de congé rémunéré non pris.
En outre, si les plans d’épargnes sont reprochés pour leur manque de souplesse, l’assurance-vie est un placement largement plus souple, et peut par conséquent mieux séduire les jeunes. Ces derniers ne sont pas en effet trop enclins à épargner pour leur retraite en début de carrière, mais les possibilités offertes par les contrats d’assurance vie peuvent leur convenir. D’ailleurs, cette forme de placement semble correspondre aux attentes de nombreux épargnants, avec actuellement près 15 millions de contrats.