Le fonctionnement de l’assurance-vie

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L’assurance-vie est le placement préféré des Français : l’encours a dépassé la barre des 1 700 milliards d’euros fin 2018 ! Pourtant, en pratique ce produit reste assez méconnu et fait l’objet de nombreuses idées reçues. Nous faisons le point pour clarifier le fonctionnement de l’assurance-vie. Car investir dans ce que l’on comprend est la base de la finance personnelle.

Un produit d’épargne polyvalent

L’assurance-vie est avant tout un produit d’épargne. Un contrat d’assurance-vie est dit multisupports car il permet d’investir sur plusieurs supports financiers répartis en 2 catégories :

  • Les fonds euros: ce sont des fonds investis principalement en obligations d’États Européens. Le capital est garanti : vous ne pouvez pas être en moins-value. Les meilleurs fonds euro ont rapporté près de 3 % en 2018.
  • Les unités de compte: ce sont tous les fonds qui ne sont pas des fonds euros. Le capital n’est pas garanti car ce sont généralement des fonds actions et/ou immobilier, alors il y a une certaine volatilité.

Sachez que les contrats monosupports (seulement un fonds euro dans le contrat) deviennent rarissimes. En effet, les contrats multisupports son plus souples car ils permettent d’investir aussi bien en fonds euro qu’en unités de compte, et l’investissement 100 % fonds euro est généralement possible. Ainsi, il y en a pour tous les goûts et tous les horizons de placement : fonds euro quand on veut sécuriser et investir à court terme, actions ou immobilier quand on préfère dynamiser et investir à long terme.

Par ailleurs, le client a généralement le choix entre investissement en gestion libre (allocation libre entre fonds euro et unités de compte et arbitrage entre supports) et gestion pilotée (le gestionnaire pilotera selon votre profil).

L’essentiel de l’assurance-vie

Voici les principales notions à retenir sur l’assurance-vie :

1/ Aucun plafond. Vous pouvez détenir plusieurs contrats d’assurance-vie et il n’y a pas de plafond de versement.

2/ Votre argent n’est pas bloqué. Vous pouvez investir en durée viagère : il n’y a pas de limite de temps. Ainsi, votre contrat sera « dénoué » à votre décès. Ceci dit, rien n’empêche de retirer votre argent quand vous voulez, c’est ce qu’on appelle un « rachat ».

3/ Le bénéficiaire en cas de décès du souscripteur. A votre décès, votre capital (la valorisation de votre contrat) sera transmis au bénéficiaire désigné dans votre contrat. En effet, à la souscription de votre assurance-vie, vous désignez un bénéficiaire qui peut être votre conjoint, vos enfants, ou qui vous voulez. Cela entraine souvent la confusion avec l’assurance-décès, mais ce n’est pas une assurance décès ! En effet, l’argent investi en assurance-vie n’est pas investi à fonds perdu (ce n’est pas une cotisation d’assurance), il est placé.

4/ Une belle niche fiscale. En effet, l’argent transmis au bénéficiaire profite d’un abattement de 152 500 € par bénéficiaire en matière de droits de succession. Ce qui en fait le produit idéal pour transmettre son patrimoine sans frais de succession, d’autant plus hors ligne directe ! De plus, de son vivant, l’épargnant en assurance-vie peut retirer l’équivalent de 4 600 € de plus-value par an (9 200 € pour un couple marié ou pacsé) sans payer d’impôts après les 8 ans de son contrat ! Ainsi, il est recommandé de « prendre date », c’est-à-dire d’ouvrir au plus tôt une assurance-vie quitte à verser peu pour commencer et démarrer le compteur des années. Et il n’y a aucune déclaration fiscale à faire tant qu’il n’y a pas de rachat.

5/ La garantie de l’Etat. Vos dépôts en assurance-vie sont garantis par l’Etat à hauteur de 70 000 € par assureur. C’est aussi pour cette raison que l’on recommande de diversifier sur plusieurs assurances-vie différentes. Attention, cette garantie est destinée à couvrir la faillite d’un assureur, pas des moins-values sur unités de compte.

6/ Le marché de l’assurance-vie.  Le choix est vaste et très hétérogène : il y a de très bonnes assurances-vie et de très mauvaises. En effet, il y a des dizaines de contrats différents distribués par les banques, assureurs et courtiers. Alors avant de signer, il faut bien comparer notamment les frais (privilégiez les assurances-vie sans frais sur versement et faibles frais de gestion), les performances historiques des fonds euros, le choix d’unités de compte, les modes de gestion (gestion pilotée disponible ?) : ce sont les principaux critères.

Après ce tour d’horizon sur l’assurance-vie, vous êtes maintenant incollable sur le sujet, ou presque ! L’objectif d’être bien informé est de mieux épargner, pour vivre mieux.