Ses activités
Les cabinets de courtage français sont majoritairement des cabinets généralistes même si 58% d’entre eux affirment développer des contrats spécifiques. Parmi ces spécialités, on retrouve notamment l’assurance de personne, la santé, la construction ou encore le transport. Certains cabinets ont des spécialités plus originales comme l’hôtellerie de plein air, les bijouteries ou les cliniques privées. D’une manière générale, les courtiers de proximité proposent tout type de produits d’assurance. Les contrats d’assurance de biens et de responsabilité représentent 74% de leur activité contre 26% pour les assurances de personnes. Par ailleurs, certains courtiers se diversifient et exercent des fonctions de conseil en gestion de patrimoine indépendant, agents immobiliers ou encore courtiers en crédit. En ce qui concerne ses missions, elles sont au nombre de trois : l’intermédiation en assurance, le conseil et la gestion. Ces trois missions forment ensemble l’activité globale des cabinets de courtage.
a) L’intermédiation
Dès qu’un client ou prospect souhaite s’assurer ou garantir un risque, le courtier va mettre en rapport l’assuré et une ou plusieurs sociétés d’assurance en vue de trouver le produit le plus adapté en fonction des besoins de son client ou prospect. La solution proposée devra impérativement répondre aux attentes du client et à sa situation. Le tarif proposé devra également être au meilleur prix pour l’assuré. A cet effet, il est très fréquent que les courtiers fassent jouer la concurrence entre les différents assureurs partenaires. D’un point de vue légal, l’article L.520 – 1 c) du Code des Assurances précise que l’intermédiaire, « s’il n’est pas soumis à une obligation contractuelle de travailler exclusivement avec une ou plusieurs entreprises d’assurance et qu’il se prévaut d’un conseil fondé sur une analyse objective du marché, il est tenu d’analyser un nombre suffisant de contrats d’assurance offerts sur le marché, de façon à pouvoir recommander, en fonction de critères professionnels, le contrat qui serait adapté aux besoins du souscripteur éventuel ». La proposition du courtier de proximité devra donc être la meilleure possible, à la fois en terme de garanties et de tarifs dans les intérêts de son client.
b) Le conseil
Le courtier de proximité n’est pas un vendeur de contrats d’assurance mais plutôt un conseiller en assurance. Il se doit d’identifier les risques à garantir ainsi que les besoins de ses clients pour les aider dans leur choix. La décision finale revient au client mais le courtier doit permettre à son assuré de sélectionner la compagnie avec laquelle il souhaite conclure un contrat. Lorsque les risques sont complexes ou spéciaux, le courtier peut créer ou rechercher des contrats « sur mesure » qui répondront parfaitement aux besoins du client. Il doit être en mesure de proposer un contrat en corrélation avec un besoin ou un risque spécifique. Après l’intermédiation et le conseil, le courtier a une mission de gestion.
c) La gestion
Dès que le contrat est conclu entre la compagnie et le client, le courtier est en charge de la gestion du contrat et de la gestion commerciale. Il reste l’unique intermédiaire entre son client et l’assureur. Concernant la gestion du contrat, c’est le courtier qui va émettre les conditions particulières, les cartes vertes pour les contrats automobiles par exemple. Il devra éditer les attestations d’assurance, les avenants, gérer les encaissements, effectuer le suivi comptable et devra, dans le cadre de la gestion commerciale, réactualiser et ajuster les garanties en fonction de l’évolution des besoins de son client. Pour les sinistres, le courtier de proximité va jouer un rôle majeur dans la gestion des dossiers. Il doit accompagner son client dans la gestion du sinistre. Cette gestion débute au moment de la déclaration. Il est indispensable que le courtier, à la conclusion du contrat, mette en garde son client sur les procédures de déclaration (en termes de délais et de contraintes imposées par certaines garanties comme le vol par exemple). Il peut arriver, qu’un client ne soit pas satisfait de l’indemnisation de la compagnie. Le courtier de proximité va devoir le défendre avec pour unique objectif de satisfaire son client pour maintenir la pérennité de la relation commerciale.