Définition, rôle et compétences
Selon la définition proposée par la CSCA le courtier d’assurances est un commerçant indépendant qui met en relation son client (l’assuré) et un assureur (la compagnie). L’activité du courtier d’assurances est règlementée principalement par le Livre V du Code des Assurances qui définit l’intermédiation en assurance comme « l’activité qui consiste à présenter, proposer ou aider à conclure des contrats d’assurance ou de réassurance ou à réaliser d’autres travaux préparatoires à leur conclusion ». De par son rôle, le courtier est mandataire de son client et non de la compagnie, à la différence d’un agent général d’assurance qui est mandaté par la compagnie qu’il représente. Le mandat du courtier consiste à trouver le meilleur produit au meilleur prix auprès d’un assureur français ou étranger qui offre des garanties de solvabilités satisfaisantes. C’est le premier devoir du courtier en tant que professionnel de l’assurance. Pour ses clients « particuliers », le courtier ne fait pas signer de mandat d’étude ou de placement. Il se charge, une fois la demande de son client formulée, d’interroger le marché afin de trouver la meilleure solution possible. En ce qui concerne les clients « professionnels » et « entreprises », il est fréquent que le courtier formalise la demande de son client par un document complété et signé par ce dernier. Ce mandat d’étude et de placement est une garantie pour le courtier. En effet, il va pouvoir saisir ses compagnies fournisseurs pour le compte de son client et négocier dans de bonnes conditions. Si plusieurs courtiers sont saisis en même temps par le même client, le courtier, devra, pour pouvoir travailler correctement, faire signer un mandat exclusif d’étude et de placement à son client afin d’interroger, à l’exclusion de tout autre intermédiaire, ses compagnies partenaires. On retrouve cette notion de mandat exclusif ou non dans l’immobilier lorsqu’un vendeur souhaite passer par une agence pour la vente de son bien. Pour le courtier d’assurances, la signature d’un mandat par son client est une preuve que ce dernier a une réelle volonté de collaboration. Par ailleurs, le courtier d’assurance possède des compétences commerciales, juridiques et managériales qui contribuent à la bonne réalisation de son activité et sont nécessaires pour garantir le bon développement de sa structure commerciale. Le courtier est avant tout, un commercial confirmé. Il doit analyser la situation de son client et cerner ses attentes et besoins. Il doit ensuite négocier avec les assureurs, un contrat en parfaite adéquation avec les attentes de son client et conformément aux juridictions applicables. Le courtier d’assurances doit aussi, dans le cadre de sa mission de suivi, mettre à jour les contrats des clients en fonction des évolutions éventuelles de leur situation. Par exemple, dans le cadre d’un contrat multirisque professionnelle, le courtier doit actualiser, chaque année, le chiffre d’affaires de son client, afin d’ajuster au mieux la garantie perte d’exploitation. Le courtier doit aussi intervenir comme un soutien pour ses clients et les accompagner dans leurs démarches en cas de sinistre, depuis la déclaration et l’ouverture du dossier sinistre jusqu’au versement des indemnités. Enfin, des compétences humaines et managériales sont indispensables. En effet, en tant qu’entrepreneur indépendant, le courtier doit savoir administrer, gérer et conduire son entreprise en totale autonomie. Des compétences de management sont nécessaires pour recruter, former et animer une équipe de collaborateurs (gestionnaires et commerciaux). La formation de ses collaborateurs peut être effectuée soit par le courtier lui-même, soit en collaboration avec les compagnies partenaires dans le cadre de formations ponctuelles sur des produits nouveaux ou, sur l’apparition de nouvelles règlementations telles que l’accord national interprofessionnel (ANI) de Juin 2013 ou encore la loi Consommation de Décembre 2014 (Loi Hamon).